mardi 2 décembre 2014

« Ma vie racontée avec l’alphabet figuratif »


« Ma  vie racontée avec l’alphabet figuratif »
Référence :
L’écriture hiéroglyphique égyptienne est figurative : les caractères qui la composent représentent des objets divers, naturels ou produits par l'homme, comme des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux… Les égyptologues y distinguent traditionnellement trois catégories de signes: les signes-mots (ou idéogrammes), qui désignent un objet ou une action ; les signes phonétiques (ou phonogrammes), qui correspondent à un son. Quelle que soit leur fonction, les signes sont figuratifs : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui ignore le sens du signe. En effet, pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps.
Incitation : En reprenant ce principe et en vous aidant de l’alphabet hiéroglyphique, vous raconterez votre univers personnel et actuel, accompagné du « cartouche » (à droite du texte, il doit illustrer votre prénom).
Cartouche : Terme français appliqué au dessin de forme ovale qui, au temps des pharaons, renfermait le nom d'un Pharaon.
Consignes : Inspirez-vous de votre propre vie : emploi du temps, activités, trajets, voyages, animaux domestiques… Vous  alignerez sur 3 lignes ces éléments figuratifs simples que vous cernerez de noir avant de les colorier.

Alphabet Hiéroglyphique


Les origines de l'écriture - le début de l'histoire


On a l'habitude de dire que la préhistoire se termine avec la naissance de l'écriture. C'est effectivement  avec  ce changement culturel que l'homme va rentrer dans l'histoire et commencer à laisser des traces écrites. Les premiers écrits servaient surtout de livres de comptabilité ou d'inventaires. Mais l'homme va rapidement utiliser ce nouveau moyen de communication pour raconter des histoires... et surtout son histoire !
C'est dans les restes des temples des cités Sumeriennes (le Pays de Sumer, l'actuel Irak) que l'on retrouve les premières traces d'écriture. Elles sont datées de 3300 ans avant JC. Les sumériens utilisaient des roseaux taillés en pointe (les calames) pour tracer les signes sur des tablettes d'argile.
Cette écriture était composée de pictogrammes ou signes représentant un seul mot ou concept.
Les formes stylisées vont disparaître, elles vont être remplacées par l'écriture cunéiforme.
Les sumériens vont prendre l'habitude de travailler directement avec leurs calames : ils vont les tailler en biseau. En les enfonçant dans l'argile, l'empreinte avait une forme de "clou" d'où on a tiré le nom cunéiforme. On a évalué que cette écriture était composée de seulement 600 signes.
Ces signes (non figuratifs) vont évoluer vers la représentation d'un son : le phonétisme. Ainsi, en associant une suite de sons, on va pouvoir écrire un mot : l'image du "chat" suivie de l'image du "pot" peuvent exprimer le mot "chapeau".... C'est l'ancêtre du rébus !
L’écriture hiéroglyphique égyptienne est figurative : les caractères qui la composent représentent des objets divers, — naturels ou produits par l'homme —, tels que des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux… Les égyptologues y distinguent traditionnellement trois catégories de signes : les signes-mots (ou idéogrammes), qui désignent un objet ou une action ;
les signes phonétiques (ou phonogrammes), qui correspondent à un son. Quelle que soit leur fonction, les signes sont figuratifs : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui ignore le sens du signe.
En effet, pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps.
Apparue à la fin du IVe millénaire avant notre ère en Haute-Égypte (sud du pays), l'écriture hiéroglyphique est utilisée jusqu’à l'époque romaine, soit pendant plus de trois mille ans.

La Chine : premiers écrits

La seule écriture qui est presque restée identique depuis 6 000 ans. Les premiers pictogrammes étaient tracés à l'encre de Chine avec une plume sur de la soie. Les méthodes ont changé mais les signes légèrement modifiés sont encore utilisés actuellement. Ils se sont stylisés au fur et à mesure que leur utilisation se répandait, mais plus dans un soucis de rapidité d'écriture.
Particularité de l'écriture chinoise, les combinaisons de caractères sont assez étonnantes. Par exemple si l'on ajoute au caractère "oreille" le caractère "dragon" on obtient un caractère composé qui signifie "sourd"... Tout aussi étonnant, un même son prononcé peut, suivant la calligraphie, signifier des choses totalement différentes...

Un premier alphabet il y a 3400 ans ?

Continuant à se répandre dans le monde, l'écriture va utiliser de nouvelles règles: c'est l'invention de l'alphabet. "L'alphabet se compose d'un ensemble conventionnel de signes écrits dont chacun correspond à un seul son parlé; tous ces signes, dont le nombre est limité, sont susceptibles d'être disposés selon des combinaisons interchangeables de façon à former des diverses syllabes et les différents mots.

dimanche 23 novembre 2014

"Toute mon enfance présentée dans une vitrine"

Séquence 3: 4 séances
Séance 1:
Consignes: Collecter des objets qui ont marqué votre enfance. Ils doivent être de petite taille de manière à pouvoir les "présenter" dans une vitrine (boîte transparente).
Travail sur le souvenir.
Notions abordées: Identité, ressemblance, écart...
Programme: l'objet et ses fins narrative et symbolique.

Séance 0:
En amont de la première séance, projection de 2 extraits du film du Fabuleux destin d'Amélie Poulain: le générique (1' et 38'') et celui de la boîte à souvenir (3' et 27'').
Et distribution du questionnaire suivant:

1/ Réfléchir au prochain sujet sur l'enfance: Quels sont les objets que je pourrais "collecter" pour illustrer (parler de) mon enfance? Apporter ces différents objets en classe (ils doivent tenir dans une boîte si possible transparente)

Pour m'aider, je me livre au même exercice que Georges Perec dans "Je me souviens"

Exemples extraits de manière aléatoire : (assortis de la numérotation donnée par G. Pérec)

« 62 – Je me souviens des scoubidous.
393 - Je me souviens quand je me suis cassé le bras et que j’ai fait dédicacer le plâtre par toute la classe.
319 – Je me souviens des Carambars.
279 - Je me souviens des aventures de Luc Bradfer.
48 - Je me souviens que j’avais commencé une collection de boîtes d’allumettes et de paquets de cigarettes.
444 - Je me souviens du yo-yo.
105 - Je me souviens de « Bébé Cadum ».»

À vous de jouer (écrire au dos de la feuille si nécessaire) :
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2/ Répondre aux questions concernant les extraits du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain

Dans l’extrait du générique, donnez-moi quelques objets qui illustrent l’enfance d’Amélie :
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Dans le second extrait, Amélie vient de retrouver une boîte à souvenir dans sa salle de bain. Elle va rechercher son propriétaire aujourd’hui beaucoup plus âgé pour lui rendre. Comment va-t-elle s’y prendre ?…………………………………………………………………………
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Décrire et expliquer la scène :………………………………………………………………..
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Que trouve-t-on dans la boîte découverte par Amélie ?
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Comment réagit son propriétaire lorsqu’il redécouvre sa boîte aux « trésors » ?
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Est-ce que cet extrait évoque des souvenirs pour vous? Des objets vous ont-ils plus touchés que d’autres et pourquoi ?…………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
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Séance 2: centrée sur la réalisation des intentions et sur le questionnement des élèves.

Séance 3:

Observez les 2 autoportraits, ci-dessous, et répondez aux questions sur une feuille: 
Autoportrait de Van Gogh

Autoportrait d'Arman


1/ Que voit-on dans chacune des oeuvres? (faire une description en quelques lignes)

2/ Quelle est la place de l'objet dans le travail d'Arman?

3/ Comment sont "présentés" ces objets?

4/ A quoi vous fait penser la "boîte" d'Arman?

5/ Comment expliquez-vous donc que ce soit 2 autoportraits?

Pour terminer, vous vous approprierez la vitrine du voisin en interprétant "Son" histoire en fonction des objets qui seront visibles.

dimanche 28 septembre 2014

"Je vole comme Icare"


Séquence 2/Séance 1 à 4/6ème

" Le matériau est un langage. L’art doit naître du matériau."
(André Robillard)

Sujet: « Je vole comme Icare»

Séance 1/Demande :

« Vous êtes en situation d’urgence tels Icare et Dédale (lecture du mythe d’Icare si nécessaire), réalisez les croquis d'une machine volante imaginaire et poétique. Votre machine sera dessinée avec le plus d’information possible ».
Vous avez 20 m pour effectuer des croquis au crayon de votre projet.
Mise en commun de tous les projets autour de la question : En quoi vos machines volantes sont-elles poétiques ?

Construction en volume à partir d’un projet dessiné :
Le projet de "machines volantes", esquissé durant la phase de croquis, sera à construire la semaine suivante sous forme d’une maquette qui sera réalisée uniquement à partir d’objets récupérés.
Établir une liste de matériaux à apporter : les élèves notent dans leur cahier de texte la nécessité de collecter :
- Des matériaux légers, solides, transparents ...
- Des matériaux naturels, artificiels ... . des liens pour réaliser des assemblages (ficelles, fils de fers, liens ...).

Séance 2 :
Les élèves disposent d’un temps limité (20 minutes) pour la première phase de réalisation des maquettes de leur "machine volante" (pour des questions pratiques, la taille de la machine ne doit pas dépasser une vingtaine de centimètres). Le professeur souligne l’importance que les élèves doivent accorder :
-   À la solidité des constructions en volume,
-   À la diversité des matériaux,
-   À la richesse des inventions - innovations,
-   À la qualité des assemblages.

Mise en commun des réalisations (accompagnées des croquis préparatoires) pour mesurer les écarts entre le projet initial et ce qui a été construit (remarque : un rapide inventaire peut-être effectué pour établir la liste des matériaux nécessaires à apporter pour la prochaine séance).
En fin de séance : Projection de références artistiques sur des projets de constructions de "machines poétiques" : Léonard de Vinci, Panamarenko, Alexander Calder, Cai Guo Qiang, Robert Rauschenberg.

Séance 3:
Mise en commun des travaux permettant de relancer la séance et de faire le point sur la dimension poétique des projets et sur les solutions techniques mises en œuvre. Le reste de la séance est entièrement consacré à la réalisation des maquettes des "machines volantes".

Séance 4 :
Dernière mise en commun des réalisations (en parallèle avec les croquis préparatoires) pour repérer la dimension poétique des propositions : En quoi votre "machine volante" n’a pas seulement un aspect fonctionnel ? Qu’est ce qui donne à vos réalisations une dimension poétique ? Quels écarts percevez-vous entre les croquis et vos maquettes ?
Solutions possibles : la construction par assemblage de différents matériaux produit des sortes de sculptures élégantes.

Le professeur propose aux élèves l'exercice inverse à celui de la deuxième séance (30m) : réaliser le dessin de votre maquette. Pendant ce temps, le professeur prend une photographie numérique de chaque "machine volante" détachée sur un fond blanc.
Mise en commun des dessins d’observation des "machines volantes"en parallèle avec les croquis préparatoires pour évaluer les écarts et les partis pris pour chaque crayonné.

Notions et questions abordées : plastique - matériau - matière - fabrication - réalisation tridimensionnelle - échelle - espace - objet - représentation - socle - verticalité - équilibre - stabilité.
Relation aux programmes :
-       L’objet et les réalisations plastiques. À partir de fabrications, de détournements et de représentations en deux et trois dimensions, les questions sont à travailler à des fins narratives, symboliques, poétiques, sensibles et imaginaires.
-       Choisir, organiser et construire des objets en deux ou trois dimensions à des fins, d’expression, de narration ou de communication.


Critères d’évaluation :

-       Écart et ressemblance entre le (s) croquis et l’objet réalisé / 2 points.

-       Respect des consignes (utilisation d’objets récupérés) / 5 points
-       Aspect du produit final et exploitation du sens des mots « imaginaire » et « poétique » / 7 points
-       Soin apporté à la réalisation / 6 points

Productions de quelques élèves:










mardi 9 septembre 2014

Cours d'introduction 6ème


6ème : 1ère séquence, une séance : L’objet et l’œuvre

« Tout dansa trousse... »

Videz votre trousse sur la table. Utilisez tout ce qui est posé (éventuellement la trousse) et rien d’autre pour représenter un personnage ou un objet de votre choix (possibilité de travailler avec son voisin). Vous pouvez faire des essais différents mais il y aura une production à la fin des 20 minutes.

Déroulement de la séance

- Une fois réalisées les productions sont photographiées par l’enseignant afin de garder une trace (réalisation éphémère). 
- La mise en commun s’effectue autour de productions que les élèves sont amenés à découvrir rapidement à partir d’une question simple : « Comment vous y êtes-vous pris pour représenter ce personnage ? »
- Plusieurs réalisations assez significatives repérées par l’enseignant ou les élèves permettent de pointer les capacités d’invention, de comprendre certains enjeux de la ressemblance.

Notions et vocabulaire prévisibles : ressemblance, analogie, forme, support, relief, matériaux, matière (aspect tactile et visuel), vraisemblance, plan, face, profil, silhouette, expression, vide/plein, éphémère, trace, cohérence plastique, hétérogénéité, objet : changement de fonction.

Références artistiques proposées

- T. CRAGG, Palette, 1985, assemblage d’objets en matière plastique
- B. PRAS, Inventaire n°11, Marylin, 1998, 125 x123 cm (anamorphose qui prend sens lorsqu’on le photographie)
- P. PICASSO, Tête de taureau, 1943, selle et guidon, 43,5 x 33,5 x 19 cm. Musée national Picasso, Paris.
- G. ARCIMBOLDO, L’automne, 1572, peinture à l’huile sur toile, 90 x 70 cm. Musée du Louvre, Paris.

Référence au programme

- L’objet et les réalisations plastiques. À partir de fabrications, de détournements et de représentations en deux et trois dimensions.
- La question du statut de l’objet
- La place de l’objet non artistique dans l’art (papiers collés, objets naturels ou manufacturés, détournés).
- Expérimenter (tâtonner, utiliser le hasard) et choisir ; faire preuve de curiosité, accepter les productions des autres ; participer à une verbalisation, analyser, commenter, donner leur avis.
Giuseppe Arcimboldo

Tony Cragg

Pablo Picasso

Bernard Pras
Correction du sujet:

Les élèves ont dû répondre aux 2 questions suivantes:
1/ Est-ce que si l'on reste assis à sa place, on voit l'objet créé?
Réponse des élèves: "Non, il faut se lever pour voir apparaître l'image.
2/ Est-ce que les objets ont la même fonction que ceux pour quoi ils ont été fabriqués?
Réponse d'un élève: "Non, ils deviennent le matériau de l'art comme peut l'être la peinture par exemple".

Critères d'évaluation:

- Pertinence de la réponse par rapport à l'incitation / 7 points
- L'objet créé est-il reconnaissable par tous / 2 points
- Originalité (recherche(s)) dans l'exploitation des objets de la trousse / 6 points
- Réponses au questionnaire sur l'oeuvre de Tony Cragg / 5 points

Productions des élèves: